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Exemplaire en très bon état - Couverture et intérieur très propres - Envoi rapide et très soigné en lettre suivie - Ouvrage totalement épuisé chez l'éditeur - ref n° 81018
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Depuis vingt ans, Philippe Favier construit une oeuvre inclassable, attestant d'un univers singulier et obsessionnel. À l'avalanche de grands formats du début des années quatre-vingt, Philippe Favier répond par de modestes dessins au stylo à bille, puis par une longue suite de papiers minutieusement points, découpés et collés à même le mur, qui se caractérisent notamment par leur format «miniature». Au gigantisme, Philippe Favier oppose la fragilité du presque rien, le silence de cimaises qui, de loin, semblent nues... À l'immédiateté de l'image, il oppose une lecture lente, un rapport intime entre l'oeuvre et le spectateur qui se voit contraint à raser les murs de la galerie ou du musée. Alors que la peinture de ce début des années quatre-vingt semble se complaire dans la citation, Philippe Favier révèle son propre univers fait de champs de choux, de scènes de harem, de danses macabres. Un univers ponctué aussi de quelques tendres allusions à l'art des musées : de Manet à Matisse. Mais plus encore, Philippe Favier se délecte des mots, il en ponctue ses oeuvres dont il soigne particulièrement les titres, joue sur leur sens ou leur sonorité, oscillant entre poésie et calembour, sourire et franche angoisse. Une relation presque fusionnelle au dessin le conduit à une pratique régulière de la gravure. Cette dernière occupe une place déterminante dans sa réflexion, dont elle est le prolongement logique. La suite de gravures dite «Abracadavra» est née de la rencontre fortuite, sur un marché aux puces, de l'artiste et d'un lot de plaques de cuivre ayant appartenu à un graveur de cartes de visite. Une rencontre évidente pour Philippe Favier, qui est à son tour intervenu sur ces plaques, créant toutes sortes de rébus ou dessinant très librement suivant un principe d'addition qui n'est pas très loin du cadavre exquis surréaliste. Sur une centaine de gravures, Philippe Favier n'en a finalement sélectionné que la moitié pour mieux conserver toute la pertinence du projet. Créée en 1998, cette suite de gravures restée jusqu'à ce jour quasiment inédite a seulement fait l'objet d'une première exposition dans les locaux de l'éditeur Item à Paris avant une seconde exposition produite par l'Association française d'action artistique (AFAA)/ministère des Affaires étrangères, pour une circulation internationale. Le livre qui l'accompagne, à mi-chemin entre livre d'artiste et catalogue est un projet conçu par Philippe Favier avec la complicité des Éditions des Cahiers intempestifs à Saint-Etienne, et l'aide de l'AFAA.